PAS SEULEMENT POUR PÂQUES : POURQUOI LA RÉSURRECTION CHANGE TOUT

ZOOM SUR CHRIST EST VICTORIEUX

22/03/24 - Adrian Price

Le dimanche 18 juin 1815 a changé le cours de l’histoire.

À seulement quelques kilomètres de là où j’habite se trouve une immense colline artificielle qui commémore la célèbre bataille de Waterloo qui a eu lieu dans les champs environnants. En ce jour mémorable, une alliance militaire amassée contre Napoléon et son armée les ont vaincus, de manière définitive. Cette victoire a marqué la fin d’une longue période de conflit et a donné lieu à des décennies de paix en Europe.

Que ne donnerions-nous pas pour vivre un moment victorieux dans nos vies, surtout lorsque nous avons l’impression d'être du côté des perdants. Pourtant, ce moment déclencheur a déjà eu lieu, lors d’un autre dimanche il y a deux mille ans, dans un tombeau sombre où un cadavre reposait. Tout d’un coup, un battement de cœur résonne dans le silence mortel. Un souffle de vie perturbe l’air fétide. La mort fait marche arrière. La défaite est transformée en victoire. Le cours de l’histoire est changé. Nos vies ne seront plus jamais les mêmes.

On a bien raison de marquer ce moment par une fête annuelle ! Mais on limite la résurrection à Pâques à notre perte. Il s’agit du pivot de l’histoire - avec la croix, bien entendu. En effet, sans sa mort expiatoire, la résurrection de Christ serait une fin heureuse pour lui (comme pour Lazare) mais ne signifierait rien pour nous. En revanche, la croix sans la résurrection serait un échec. Si c’est à la croix que Jésus a accompli l’œuvre du salut, la résurrection en est le point final (Rm 4.25). Si Christ reste mort, il est toujours sous la peine du péché et le salut n’est pas accompli. La résurrection est donc nécessaire : « Si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Co 15.17). Mais parce qu’il a pleinement payé le prix, la résurrection est inévitable : « Dieu l'a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'il soit retenu par elle » (Ac 2.24).

Quand nous avons déménagé à Bruxelles nous avons dû aller à la banque pour payer une garantie afin de louer notre appartement. Mais nous n’avions pas le droit d’entrer dans l’appartement avant que la banque n’envoie une attestation de paiement au propriétaire. L’attestation n’était pas le paiement, mais elle était néanmoins nécessaire. Pas d’attestation, pas d’appartement. Cela dit, elle était inévitable une fois le paiement effectué !

La résurrection est l’attestation (nécessaire mais inévitable) du paiement, la preuve de la victoire de Jésus. Quelle raison pour chanter ! C’est pourquoi nous avons voulu composer un chant qui célèbre cet instant où tout a changé !

UN APERÇU DE CHRIST EST VICTORIEUX

Christ est victorieux nous amène au tombeau le premier dimanche de Pâques. Le premier couplet dépeint ce moment inespéré : les ténèbres qui se transforment en lumière, un premier souffle qui annonce à l'humanité déchue que son attente a enfin pris fin, l’impuissance de la mort pour retenir celui qui l’a pleinement vaincue. Le deuxième couplet décrit les conséquences de cet événement pour nous, comme un caillou qui tombe dans l’eau et crée des ondes de choc qui se dispersent dans toutes les directions. Tout comme un prisonnier libéré après avoir servi sa peine, nous sommes libérés de l’esclavage au péché parce que la résurrection atteste que la peine est entièrement servie. Ensuite, nous sommes spirituellement ressuscités avec Christ (Ep 2.5) et vivons en nouveauté de vie par l’Esprit qui vit en nous (Rm 6.4, 8.11). La musique des couplets vise une ambiance d’anticipation calme. Le peu de mouvement harmonique est contrebalancé par une pulsation répétitive à la grosse caisse et à la guitare, comme si le battement du cœur de Jésus signalait que la vie est sur le point d’exploser hors du tombeau !

Le refrain proclame avec joie la victoire du Christ ressuscité : il règne dans les cieux pour tous les temps, et la mort, l’enfer et le péché sont écrasés sous ses pieds (1 Co 15.20-28, 55-56). Cependant, parce que nous souffrons toujours dans nos corps mortels, le pont nous rappelle que nous attendons encore - mais avec certitude - le jour où le Vainqueur emmènera ses rachetés à sa cité glorieuse (1 Co 15.50-54). La mélodie dynamique et syncopée du refrain et du pont nous permet de déclarer cette victoire avec joie et confiance.

Nous avons dû passer par plusieurs versions des paroles et de la musique avant de trouver l’ambiance joyeuse et triomphale que nous visions. Ensuite, nous avons travaillé en studio avec notre réalisateur Sebastian Demrey, qui a peaufiné la mélodie et a rendu la vie (jeu de mots voulu !) à nos idées par ses propositions d’arrangements superbes.

COMMENT UTILISER CHRIST EST VICTORIEUX DANS L’ÉGLISE ?

Ce chant convient bien sûr à une célébration du dimanche de Pâques. Mais nous espérons que les églises reprendront ce chant tout au long de l’année, parce que la résurrection est pertinente à tout moment ! Il pourrait convenir comme déclaration joyeuse au début d’un culte, où comme réponse après une prédication sur la résurrection. Il ne faut pas une batterie et une guitare électrique (comme la version studio) pour reprendre ce chant en église (mais si vous en avez, tant mieux !). La mélodie et les accords ne sont pas compliqués, et le chant marche bien avec un piano ou une guitare acoustique (pourvu qu’on joue d’une manière rythmique et vivante), idéalement appuyé par une touche de percussion (un cajon par exemple). Chanteurs, n’oubliez pas de chanter avec joie et l’assemblée suivra votre exemple !

Que nous ayons envie de déclarer : « grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (1 Co 15.57)

Cet article fait partie d’un blog à propos de notre deuxième album, intitulé Zoom sur Contemplez Christ.